Silence sur Terre: le confinement à l'origine de la réduction du bruit sismique

Le confinement, mis en place en 2020 par plusieurs pays en vue de freiner la propagation du coronavirus, a permis de diviser pratiquement par deux le bruit dû à l'activité humaine sur notre planète, indique l’étude d'une équipe internationale parue dans la revue Science le 23 juillet.
Sputnik

D'origine aussi bien naturelle, avec le vent ou les vagues, qu'humaine, le bruit sismique émis par la planète qui nous sert de maison a affiché durant le confinement son plus bas résultat de l'histoire des observations. Le bruit produit par l’Homme de mars à mai 2020 a baissé de moitié, d’après l’étude d'une équipe internationale de chercheurs publiée dans la revue Science le 23 juillet.

«Les mesures visant à atténuer la pandémie de Covid-19 ont provoqué des changements généralisés dans l'activité humaine, conduisant à une réduction de plusieurs mois du bruit sismique pouvant atteindre 50%», conclut l’étude.

268 stations examinées

Afin d’évaluer ce silence sismique, 76 sismologues de 27 pays, coordonnés par l’Observatoire royal de Belgique, se sont basés sur les données fournies par 268 stations de surveillance sismique «fonctionnelles» à travers le globe.

La majorité absolue de ces stations, à savoir 185, ont enregistré une baisse du bruit sismique pendant le confinement (colorées en rouge sur la carte). Les chercheurs ont coloré en bleu celles qui ne l'ont pas constaté.

La réduction du bruit emboîte le pas du confinement

Un bourdonnement entendu partout sur la Terre enfin expliqué par des scientifiques
Qui plus est, la tendance de réduction de ce bruit se répandait à travers le monde en suivant la propagation de la pandémie et l’instauration du confinement.

«Nous avons constaté une réduction quasi globale du bruit, commençant en Chine fin janvier 2020, puis en Europe et dans le reste du monde de mars à avril 2020», indique l’étude.
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