Nicolas Sarkozy confie avoir été «conscient d’être au bord du précipice» lors de la crise de 2008

Nicolas Sarkozy a levé le voile sur les premières années de son quinquennat dans son nouvel ouvrage intitulé Le Temps des Tempêtes, à paraître dans les librairies dès vendredi 24 juillet. L’ex-chef de l’État y évoque l’humeur «changeante» des Français et fait part de ses émotions concernant la crise de 2008, selon Le Figaro.
Sputnik

Le premier tome du Temps des Tempêtes, le nouveau livre de Nicolas Sarkozy aux éditions de L’Observatoire, qui sera disponible à partir du 24 juillet, est consacré à ses premières années à l’Élysée. Dans les extraits cités par Le Figaro, l'ancien Président relate qu'il s’agissait d'«une période d’une telle densité», marquée par «la crise des États», le conflit entre la Géorgie et la Russie, la libération des otages et, bien entendu, par la crise de 2008. Concernant cette dernière, l’ancien chef de l'État avoue avoir été «au bord du précipice».

Combien les ex-Présidents français ont-ils coûté aux contribuables en 2019? Sarkozy caracole en tête
«Je pensais m’y être préparé. Ce n’était qu’une illusion. […] C’était vertigineux, tellement fort que cela ne provoquait bizarrement aucune excitation intérieure. J’étais tout à la fois calme et parfaitement conscient d’être au bord du précipice», estime M.Sarkozy.

Il a également reconnu ne pas avoir réussi à effectuer un vrai changement dans la politique économique du pays. «Je ne suis pas allé assez loin dans la rupture économique», déclare-t-il dans son ouvrage d’un peu plus de 500 pages.

«Je n’avais pas changé, les Français, si»

Nicolas Sarkozy livre ses réflexions politiques et revient sur son «hyperprésidence» et ses relations avec les Français qui, selon lui, ont aimé son «dynamisme».

Édouard Philippe invite Sarkozy à un déjeuner en pleine rumeur de remaniement, selon L’Express
«Trouver le ton juste est bien difficile et ce d’autant que l’humeur des Français est changeante. […] Ils ont aimé mon dynamisme, avant de s’en inquiéter. Je n’avais pas changé, les Français, si», estime-t-il.

L’ancien Président fait d’ailleurs le même constat pour ses successeurs: «Ils ont apprécié la normalité de François Hollande, avant de la détester. François Hollande n’avait pas changé, les Français, si. Et je pourrais sans doute avancer le même paradoxe à propos de la jeunesse du Président Macron».
Discuter