Mort du PDG de Total à Moscou: trois protagonistes de l’affaire reconnus coupables

Un tribunal de Moscou a déclaré coupables trois protagonistes de l’affaire sur la mort de l'ancien PDG de Total Christophe de Margerie, décédé dans l'accident de son jet privé en octobre 2014 en Russie. C’est aujourd’hui que doivent en outre être prononcées les peines décidées à l’encontre des trois accusés.
Sputnik

Trois Russes qui comparaissaient devant la justice dans le cadre de l’affaire sur la mort de Christophe de Margerie, survenue dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014 à l’aéroport Vnoukovo de Moscou, ont été reconnus coupables jeudi 23 juillet par un tribunal de Moscou, rapporte un correspondant de Sputnik présent sur les lieux.

Il s’agit du directeur des vols de l’aéroport en question, Roman Dounaïev, et de deux contrôleurs aériens, Alexandre Krouglov et Nadejda Arkhipova. Les trois plaidaient non coupable.

Mort de Christophe de Margerie à Moscou: de la prison ferme requise contre des employés de l’aéroport
La juge Ekaterina Grichina a expliqué le verdict de la manière suivante: «Dounaïev, Krouglov et Arkhipova ont négligé les règles de sécurité et de circulation, ce qui a conduit à de grands dommages ainsi qu'à la mort de deux personnes ou plus».

C’est aujourd’hui que doivent en outre être prononcées les peines décidées à l’encontre des trois accusés.

Pour rappel, le procureur avait sollicité de la prison ferme à leur encontre, réclamant 6 ans et deux mois pour Dounaïev, 6 ans pour Krouglov et 5 ans et 10 mois pour Arkhipova.

Les auditions ont commencé en octobre 2018. Depuis, quelque 80 séances se sont tenues. 

Mort de Christophe de Margerie

Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014, le Dassault Falcon 50 immatriculé F-GLSA et censé transporter à Paris Christophe de Margerie a heurté une déneigeuse alors qu’il se trouvait en phase de décollage. Les trois membres d’équipage et le PDG de Total ont péri dans l'accident.

Ce même tribunal avait condamné en juillet 2017 le conducteur de la déneigeuse entrée en collision avec le jet de Christophe de Margerie à 4 ans de prison. L’ingénieur en chef en service le jour du drame a quant à lui été condamné à 3,5 ans de détention. Toutefois, ils ont été ensuite gracié via l’amnistie décrétée à l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire.

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