Le porte-parole du secrétaire général des Nations unies Stéphane Dujarric a condamné l’agression de journalistes russes par les forces de l’ordre dans la ville américaine de Portland lors du point de presse du 22 juillet.
«Je ne possède pas les détails de cet incident. Mais ce qui est clair, c'est que les journalistes du monde entier doivent pouvoir faire leur travail sans aucun harcèlement, que ce soit de la part des forces de l'ordre ou des manifestants. Et tout cas de harcèlement et d’agression de journalistes, où qu'il se produise, doit faire l'objet d'une enquête approfondie», a-t-il indiqué.
Auparavant, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait également condamné cette attaque en appelant Washington à garantir le maintien de l’attitude requise à l’égard des médias avant de promettre de s’adresser aux organisations internationales pour les droits des journalistes.
L’agression des journalistes russes
Le caméraman Vyatcheslav Arkhipov a été frappé au bras avec une matraque. Sa caméra lui a été arrachée puis fracassée au sol. Le journaliste lui-même a été jeté à terre.
Sa collègue Ioulia Olkhovskaïa a filmé cette même scène avec son téléphone. Après l’avoir attaquée par derrière, un policier lui a arraché son portable, l'a saisie par la tête et lui a arraché son casque. La journaliste a respiré des gaz lacrymogènes et a eu besoin de l'aide de médecins bénévoles locaux.
Les deux journalistes portaient des badges «Presse».
Un autre incident de ce genre
Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce genre se produit. Ainsi, des journalistes russes ont été gazés par des policiers de Minneapolis lors des manifestations le 31 mai et ce malgré le fait qu’ils aient présenté leur carte de presse.
Un correspondant de Sputnik et l'équipe de tournage du média américain Vice ont notamment reçu du gaz lacrymogène au visage.
L’agence d'information internationale Rossiya Segodnya a exigé que les autorités américaines mènent une enquête sur les actions des policiers. Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné l’incident en évoquant une violence injustifiée.