Invité sur CNews mardi 21 juillet, Nicolas Dupont-Aignan s’est montré particulièrement critique envers le plan de relance de 750 milliards d’euros signé le matin même par les 27 pays européens. Un accord qualifié d’«historique», obtenu après quatre jours et quatre nuits de négociations difficiles.
«La France et Emmanuel Macron s’est fait rouler dans la farine comme jamais», a-t-il lancé sur la chaîne, affirmant que «ce plan va coûter une fortune au pays, il va nous coûter deux fois ce qu’il va nous rapporter».
Le président de Debout la France a ensuite rappelé qu’«au départ, la France devait contribuer pour 100 milliards sur les 500 de dons, c’est-à-dire 20%», une proportion qui correspond à celle de la contribution française au budget européen. Le montant total redistribué aux États les plus touchés a été réduit à 390 milliards d’euros. La France contribuera donc à 20% de cette somme et devrait recevoir 40 milliards.
«Et de surcroît, pour arracher l’accord des pays frugaux [Pays-Bas, Danemark, Suède, Autriche, ndlr], on donne un rabais supplémentaire», a-t-il déploré. «On va donner 1,9 milliard aux Pays-Bas, on va donner 3,7 milliards à l’Allemagne, c’est du délire!», s’est-il indigné.
Les détails du plan de relance
L’emprunt de 750 milliards d’euros par la Commission européenne sur les marchés financiers pour relancer l’économie après la crise du coronavirus est «un dispositif inédit», relate l’AFP. Sur ce montant, 390 milliards seront distribués aux États sous formes de subventions, c’est-à-dire qui ne doivent pas être remboursés, tandis que les 360 milliards restants doivent l’être d’ici 2058.
Le plan fixe les dépenses des États membres sur l’Accord de Paris sur le climat. Ainsi, 30% de celles-ci doivent être consacrées à la lutte contre le changement climatique. En France, le plan de relance sera présenté en détails le 24 août, avec 40 milliards d’euros pour le développement de l’industrie et 20 milliards pour la transition écologique.