Invité dans la matinale de France Inter mardi 21 juillet, le président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a donné son avis sur le plan de relance européen signé par les 27 États-membres quelques heures plus tôt. Il a notamment exprimé son inquiétude sur la façon dont la France devra rembourser une partie des montants qui lui ont été octroyés.
«Il y a un élément de solidarité, notamment vis-à-vis des pays du sud qui sont très fragilisés», a-t-il d’abord reconnu, citant l’Italie parmi les États en difficulté.
Mais «qui dit emprunt, dette commune, dit à un moment donné nécessité de les rembourser par des ressources propres», a-t-il nuancé, alertant sur la possibilité d’«un impôt nouveau, alors qu’en France on a beaucoup d’impôts».
Il a ensuite affirmé qu’un plan de relance tel que celui-ci «risque de relancer l’emploi, mais l’emploi en Chine si on ne modifie pas les règles européennes», citant par exemple celles en matière de concurrence. Il a également regretté que les PME européennes ne soient pas «favorisées pour la réponse à la commande publique».
Afin de créer une «ressource propre» pour rembourser ces emprunts, M.Retailleau suggère la création d’une «frontière verte», c’est-à-dire une taxe douanière sur les produits importés qui ont une empreinte carbone élevée, en particulier ceux «qui proviennent de pays qui ne respectent pas l’Accord de Paris». «Cela peut être doublement positif, à la fois pour la planète et pour les emplois européens», a-t-il conclu.
«Pas d’augmentation des impôts», promet Macron
Lors de son interview du 14 juillet, le Président de la République avait indiqué que le financement des mesures du plan de relance «ne se ferait pas par l’augmentation des impôts». «On ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts. Si on dit qu’on va augmenter les impôts, les gens ne consomment pas, le doute d’installe et le pays ne repart pas», a-t-il expliqué.