En Tunisie, le chef du gouvernement sortant pourrait être interdit de quitter le territoire

L’Instance nationale de lutte contre la corruption en Tunisie indique dans une note qu’elle a transmis un deuxième rapport au procureur de la République dans l’affaire du conflit d’intérêts impliquant l’ex-chef du gouvernement et d’autres suspects. Elle a demandé d’émettre des interdictions de voyage et le gel des avoirs.
Sputnik

Dans un rapport publié ce lundi 20 juillet sur son site officiel, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) en Tunisie évoque l’affaire impliquant l’ex-chef du gouvernement Elyes Fakhfakh. Elle précise qu’elle a suggéré au procureur de la République d’émettre des interdictions de sortie du territoire et le gel des avoirs de certains suspects.

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«L’INLUCC a transmis en date du 16 juillet 2020 au procureur de la République près du pôle judiciaire, économique et financier un deuxième rapport accompagné de nouveaux documents et preuves concernant la suspicion de conflit d’intérêts, de malversations financières et administratives et d’évasion fiscale, relatifs à des contrats conclus par l’État avec certains groupes et entreprises dont le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh détient des participations», indique le document.

Des «preuves tangibles de transgression de la réglementation»

Ainsi, l’INLUCC a demandé au procureur d’émettre «des arrêtés d’interdiction de quitter le territoire national et de gel des avoirs de certains suspects», ajoute le rapport, précisant qu’il y a des «preuves tangibles concernant certains suspects qui prouvent la transgression de la réglementation pouvant être qualifiée de faits de corruption».

Visé par une enquête depuis fin pour conflit d’intérêts, Elyes Fakhfakh a présenté la démission de son gouvernement le 15 juillet. Le Président Kaïs Saied a désormais 10 jours pour nommer un remplaçant.

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