Une équipe internationale de chercheurs a découvert que la température en Sibérie était plus élevée de 2°C qu'elle ne l'aurait été sans les émissions de gaz à effet de serre, rapporte Science Alert.
Ainsi, dans la ville de Verkhoïansk, en Yakoutie, le mercure est monté jusqu'à 38°C ce qui est supérieur à tous les records précédents.
Andrew Ciavarella, chercheur principal en détection et attribution au Met Office britannique, a qualifié les résultats publiés mercredi de «stupéfiants».
«C'est une preuve supplémentaire que nous pouvons nous attendre à voir plus fréquemment des températures extrêmes dans un monde où le climat se réchauffe», a-t-il déclaré.
L'impact du changement climatique
L'impact du changement climatique sur les événements météorologiques extrêmes comme les super tempêtes et la sécheresse est maintenant bien établi, mais jusqu'à une date récente les scientifiques n’étaient pas en mesure de lier définitivement un événement individuel à un réchauffement climatique global.
Ils l'ont ensuite comparé à un modèle générant les températures en Sibérie de cette année mais sans influence humaine, c'est-à-dire sans ce degré Celsius supplémentaire d'origine humaine.
Un phénomène qui aurait eu lieu une fois tous les 80.000 ans
Ils ont alors constaté que la chaleur prolongée aurait eu lieu moins d'une fois tous les 80.000 ans sans activité humaine.
Cela rend la canicule «presque impossible dans un climat qui n'a pas été réchauffé par les émissions de gaz à effet de serre», a déclaré l'équipe, ajoutant que la pollution au carbone avait multiplié sa probabilité par environ 600.
Selon les conclusions de l'équipe, 1,15 million d'hectares de forêt en flammes en Sibérie ont dégagé des millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère en accélérant ainsi la fonte du pergélisol dans la région.