À Saint-Ouen, dealers et habitants concluent un pacte pour une vie plus tranquille

Une amicale de locataires d’une petite cité en Seine-Saint-Denis a poliment demandé aux trafiquants de changer leurs habitudes, ce qui a été fait, rapporte Le Parisien.
Sputnik

Désespérés de pouvoir retrouver le calme pendant la nuit, les habitants de la cité Charles-Schmidt à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, ont dû trouver un terrain d’entente avec les trafiquants de drogue qui circulent dans le quartier, rapporte Le Parisien.

Livraison de kits «masques, gel hydroalcoolique et... drogue»: la trouvaille de trafiquants
Selon l’un des habitants cités par le quotidien, la cité est le «lieu de ravitaillement favori des cadres parisiens des beaux quartiers», dont le va-et-vient provoque des nuisances sonores insupportables.

Face à cette situation qui dure depuis longtemps, une amicale de locataires a pris la décision de s’adresser directement aux responsables du trafic. «On s’en fiche de ce qu’ils font, on veut juste qu'ils le fassent dehors!», insistent des habitants.

Un succès

Et les dealers se sont montrés compréhensifs. D’après le journal, sur les murs de la cité, ils ont placardé une affiche appelant chacun à respecter le silence après 22 heures. Comme par miracle, «depuis une quinzaine de jours, cela se passe bien», confient des habitants.

«Il y a moins de soucis, les jeunes jouent le jeu, et nous, on les laisse faire leur business». Pour la présidente de l’amicale, cette solution est la seule qui soit à la portée des habitants qui espèrent également se faire entendre du bailleur social sur les conditions de vie dégradées au sein de la cité et l’absence depuis trop longtemps de gardien, conclut Le Parisien.

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