La maladie Covid-19 causée par le coronavirus SARS-CoV2 présenterait six formes différentes et les médecins auront plus de chances de sauver les personnes les plus fragiles en identifiant à temps à quel groupe appartient chaque patient, a annoncé le King’s College de Londres qui se réfère aux résultats d’une étude.
Ses auteurs, des chercheurs de l’établissement d’enseignement supérieur britannique, de l’université de Massachussetts (États-Unis) et de l’université de Lund (Suède), ont analysé les symptômes observés chez 1.600 patients aux États-Unis et au Royaume-Uni. Selon eux, la présence de certaines manifestations cliniques du Covid-19 pourrait indiquer si le patient risque de développer une forme grave de la maladie et ainsi avoir besoin d’un respirateur.
Les deux premières formes, «pseudo-grippales», se caractérisent par des maux de tête, la toux, des maux de gorge et la perte d'odorat, auxquels s’ajoutent d’autres symptômes spécifiques pour chaque type.
Pour la première forme, ce sont des douleurs musculaires et des douleurs thoraciques. Pour la deuxième, la fièvre, un enrouement et une perte d'appétit s’ajoutent à la liste. Pour la troisième forme, «gastro-intestinale», des diarrhées et une perte d'appétit sont observées.
Trois types graves de Covid-19
Les trois autres formes de Covid-19 sont graves et peuvent conduire à l’hospitalisation, disent les chercheurs.
La quatrième provoque un malaise constant, de la fatigue, de la fièvre, des maux de tête, des douleurs thoraciques, la perte d'odorat, de la toux et un enrouement.
La cinquième comprend les symptômes précédents, ainsi qu’une confusion, une perte d'appétit, des maux de gorge et des douleurs musculaires.
Identifier à temps pour sauver des vies
Les six groupes de symptômes sont apparus à des moments similaires dans l’évolution du Covid-19. Si les médecins parviennent à distinguer les différences entre ces types de nouveau coronavirus, ils pourront identifier en amont les patients les plus à risque, affirment les scientifiques.
«Si vous pouvez prédire qui sont les personnes à risque au cinquième jour [de la maladie, ndlr], vous avez le temps de leur apporter votre soutien et de procéder à des interventions précoces telles que le contrôle d’oxygénation et de sucre dans le sang, ainsi que de vous assurer qu'ils sont bien hydratés», explique un membre de l’équipe, Claire Steves, citée par Reuters.