Un nouveau pas a été fait par les biologistes moléculaires et les bio-ingénieurs de l'université de Californie à San Diego sur le chemin de la levée des mystères du vieillissement. Au cours de leur étude, publiée le 17 juillet dans la revue Science, ils ont découvert que les cellules du même matériel génétique et même environnement pouvaient vieillir de manière distincte, leur vie se déroulant selon différentes trajectoires moléculaires et cellulaires.
Les analyses ont été réalisées sur une levure et les scientifiques ont découvert que les cellules s'engageaient très tôt sur leur «voie de vieillissement» et la suivait tout au long de leur durée de vie.
«Pour comprendre comment les cellules prennent ces décisions, nous avons identifié les processus moléculaires sous-jacents à chaque voie de vieillissement et les connexions entre eux, révélant un circuit moléculaire qui contrôle le vieillissement cellulaire comme les circuits électriques contrôlent les appareils ménagers», explique Nan Hao, principal auteur de l'étude.
«Reprogrammer le vieillissement»
Des simulations informatiques leur ont permis de reprogrammer le circuit moléculaire et de créer une nouvelle voie de vieillissement avec une durée de vie prolongée.
«Notre étude évoque la possibilité de concevoir des thérapies génétiques ou chimiques pour reprogrammer le vieillissement des cellules humaines dans le but de retarder le vieillissement et de faire durer la santé», expose Nan Hao.
Les chercheurs se proposent maintenant de tester leur modèle dans des cellules et organismes plus complexes, éventuellement dans des cellules humaines.