«Les Qataris financent-ils le Hezbollah?», titre Die Zeit en relatant le cas de Jason G., un entrepreneur allemand qui a travaillé pour diverses agences de sécurité et services de renseignement et dont les missions l’ont conduit aux quatre coins du monde, y compris au Qatar.
À Doha, il s'est procuré des documents mettant au grand jour un trafic d'armes présumé vers le Hezbollah qui venait de l'Est de l'Europe et qui serait contrôlé par plusieurs riches Qataris ainsi que des exilés libanais à Doha, rapporte le journal.
Le Jerusalem Post signale quant à lui que le Qatar financerait une organisation reconnue comme terroriste par les États-Unis et l'Union européenne.
Des donations via une organisation caritative
«Les donations auraient été faites avec la connaissance de responsables gouvernementaux [qataris, ndlr] influents par le biais d'une organisation caritative à Doha», relate Die Zeit.
750.000 euros en échange de son silence
Toujours selon le journal allemand, le Qatar aurait offert à Jason G. 750.000 euros en échange de son silence sur le financement du Hezbollah.
Après l'échec des négociations, G. a offert ses services à l'ambassade d'Israël à Berlin par l'intermédiaire de son avocat.
Doha refuse de commenter
Pour l'heure, ni le gouvernement de l'émirat ni l’ambassadeur du Qatar à Berlin n’ont souhaité commenter l’affaire et répondre au journal.
Un porte-parole du gouvernement qatari a seulement tenu à rappeler que son pays «joue un rôle central dans les efforts internationaux» visant à «combattre le terrorisme et l'extrémisme au Moyen-Orient» et qu’il avait «des lois strictes» relatives au financement du terrorisme.