Incendie criminel de la cathédrale de Nantes? Le signe d’un «nihilisme terrible» pour Stéphane Bern

Stéphane Bern est revenu sur la possible dimension criminelle de l’incendie de la cathédrale de Nantes dans une interview au Parisien. Il y voit le symptôme d’une République «en très mauvaise santé» marquée par une perte de repères.
Sputnik

Dans un entretien accordé au Parisien après l’incendie de la cathédrale de Nantes, le Monsieur Patrimoine a fait part de son indignation.

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 Alors que le parquet de la ville a ouvert une enquête pour «incendie volontaire», l’animateur de France 2 se dit consterné.

Il avait déjà été vu en pleurs sur les plateaux de télévisions après l’incendie de Notre-Dame de Paris. Stéphane Bern affirme revivre un moment tout aussi douloureux.

«C'est dramatique. J'ai l'impression que le cauchemar recommence, avec la même émotion. Ce qui est encore plus terrible, c'est qu'il s'agit visiblement d'un incendie criminel avec trois départs de feu. Je me dis: “Mais quand est-ce qu'on va prendre enfin conscience que le patrimoine doit être protégé […]!”», déplore-t-il auprès Parisien.

Signe d’un nihilisme

Stéphane Bern se dit très inquiet si la piste criminelle venait à se confirmer. Le chargé de la Mission patrimoine y voit une possible attaque contre «notre histoire, notre identité».

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Pointant une République en «très mauvaise santé», le présentateur met en garde contre une société nihiliste, où même les édifices millénaires ne seraient plus respectés.

«C'est inimaginable, monstrueux. Ça pose question sur la société qu'on est devenu: ça veut dire que plus rien n'a de sens, plus rien n'a de valeur, plus rien n'a d'importance. C'est une forme de nihilisme terrible. […] Ça pose le problème du vivre ensemble. Si on s'attaque aux lieux de culte…(il ne termine pas sa phrase)», condamne-t-il auprès du média.

Même s’il a l’impression d’être «un arrosoir pour éteindre l’incendie du patrimoine», Stéphane Bern se dit néanmoins prêt à continuer son combat dans la sphère culturelle.

Selon les dernières informations, le procureur de la République de Nantes a confirmé «trois points de feu distincts», précisant cependant qu’aucune trace d'effraction n’avait été constatée dans la cathédrale.

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