Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol et objet de manifestations et tribunes dénonçant sa nomination au gouvernement, se dit «tranquille comme Baptiste», dans un entretien à paraître ce 17 juillet dans la Voix du Nord.
«Je suis à la disposition totale de tous les magistrats de France. Je suis tranquille comme Baptiste», déclare M. Darmanin dans le quotidien régional, faisant référence au personnage de bouc émissaire subissant les coups avec flegme.
Gérald Darmanin a été accusé en 2017 de viol par Sophie Patterson-Spatz, qui l'avait sollicité en 2009, lorsqu'il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (parti devenu LR), pour tenter de faire annuler sa condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon, rappelle l'AFP.
«Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme», explique M. Darmanin dans le quotidien régional.
Affirmant «que son honneur est bafoué» et sa famille «insultée», le ministre rappelle que trois décisions de justice lui «ont été favorables».
Classée en effet sans suite dans un premier temps, la procédure a été relancée par la cour d'appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations.
Objet de tribunes et de manifestations féministes depuis son entrée au gouvernement, le nouveau ministre de l'Intérieur regrette que «quand on ne peut pas attaquer sur le fond, on essaie de salir».