La France reçoit un soutien américain face à la Turquie dans un incident naval

Washington s’est finalement prononcé à propos de l’affaire Courbet en exprimant son soutien à la France, un «allié spécial», indique Le Point en se référant aux propos de Robert O'Brien. Selon lui, les États-Unis n’auraient pas été non plus «très contents» dans une situation pareille.
Sputnik

Après plus d’un mois de silence sur l’incident naval survenu en juin au large de la Libye, le conseiller de Trump, Robert O'Brien, a apporté le soutien des États-Unis à la partie française.

«La France est un allié très spécial et nous souhaitons la soutenir à chaque fois que nous le pouvons», a-t-il déclaré le 15 juillet, cité par Le Point, lors d’une rencontre avec des journalistes à Paris.

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En imaginant une situation pareille, Washington s’est rangé du côté de Paris: «Nous compatissons avec les préoccupations françaises. Si un de nos navires était "illuminé" par un autre pays, nous ne serions pas très contents», a poursuivi le conseiller à la sécurité nationale.

Et de rappeler les engagements de l’Alliance:

«Des alliés de l'Otan ne devraient pas se retourner les uns contre les autres. Ce n’est pas bon».

Selon les informations du quotidien, Robert O'Brien n’a pas commenté les actions turques, pays qui est également membre de l’Otan, mais a évoqué les «bonnes relations» qu’entretient Donald Trump avec Erdogan, et celles «excellentes» avec Emmanuel Macron, soit «une vrai amitié».

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Le Président américain est ainsi en mesure de jouer le rôle de médiateur entre les deux États car «il peut aider à assurer que nos amis et nos alliés, spécialement l’État français, sont en sécurité et traités selon les règles concernant tout incident en mer», a-t-il conclu.

Accusations mutuelles

La France accuse la marine turque d’avoir menacé d’ouvrir le feu sur la frégate Courbet le 10 juin en Méditerranée orientale. L’embarcation française essayait de contrôler un cargo soupçonné de faire de la contrebande d’armes pour le compte de la Turquie. La partie turque réfute ces accusations et attend des excuses de la part de Paris.

À son tour, la partie française accuse la Turquie d’avoir eu un comportement «extrêmement agressif». Ankara a rejeté ces affirmations et a reproché à la frégate une «manœuvre dangereuse». La France n’a pas été satisfaite par l’enquête menée par l’Otan à ce sujet, jugeant que les faits n’ont pas été correctement établis. C’est la raison pour laquelle Paris a décidé de «suspendre» sa participation à l’opération navale de l’Alliance atlantique Sea Guardian en Méditerranée.

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