Au risque d’aller en prison, Piotr Pavlenski refuse l'expertise psychiatrique

Mis en examen dans l’affaire des vidéos intimes liées à Benjamin Griveaux, l’«artiste» russe Piotr Pavlenski s’oppose à l’expertise psychiatrique ordonnée par la justice. Il avance une instrumentalisation de la science par la politique. Une attitude qui pourrait lui valoir la prison.
Sputnik

Piotr Pavlenski a refusé l’expertise psychiatrique réclamée dans le cadre de son contrôle judiciaire, rapporte franceinfo.

Accusé d’avoir diffusé des vidéos à caractère sexuel liées à Benjamin Griveaux, l’activiste russe a pourtant reçu un courrier de la juge d'instruction l’enjoignant de se plier à cette décision. Piotr Pavlenski devait entre autres «envoyer des justifications de soins psychiatriques tous les deux mois», sous peine de se voir placer en détention provisoire.

Instrumentalisation de la science?

L’intéressé avait jusqu’au 15 juillet pour se soumettre à l’expertise psychiatrique. Mais l’avocat de l’«artiste» a finalement fait savoir que son client avait refusé de se conformer à cette mesure jugée «inutile et vexatoire».

Piotr Pavlenski dénonce notamment une instrumentalisation de la psychiatrie par l'État. 

«Aucune raison d’avoir des regrets»: Pavlenski revient sur la publication des vidéos X et assure vouloir continuer
Dans une lettre envoyée au Parisien début juillet, il compare sa situation à celle des victimes des régimes totalitaires. Il y cite tour à tour l’Allemagne des années 1930, l’Union soviétique et les États-Unis du XIXème siècle où «les esclaves qui tentaient d’échapper à l'esclavage ont reçu un diagnostic psychiatrique de drapétomanie».

Outre son implication dans l’affaire Griveaux, Piotr Pavlenski est également suspecté de «violences aggravées» pour une bagarre survenue le 31 décembre 2019 lors de laquelle il a blessé deux personnes au couteau, à la cuisse et au visage, selon le récit de plusieurs témoins.

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