Les 27 ont lancé une semaine intense de négociations sur la réponse économique à donner au coronavirus. Le problème réside dans le fait que les dirigeants de l'UE doivent s'entendre à l'unanimité et qu’ils sont en désaccord sur l'équilibre entre les subventions et les prêts ainsi que sur l'ampleur de la relance, rapporte Bloomberg.
Charles Michel, en tant que président du Conseil européen, doit aider à graisser les rouages et a dans ce sens proposé un projet destiné à plaire à toutes les parties.
Le programme mis au point par la Commission européenne prévoit de distribuer aux gouvernements 500 milliards d'euros de subventions et 250 milliards d'euros de prêts.
La majorité des subventions seront engagées en 2021 et 2022, tandis que seulement 30% le seront en 2023, cela pour que les fonds soient décaissés plus rapidement afin de faire face à l'impact de la crise du coronavirus. Les fonds alloués pour 2023 seront distribués en tenant compte de critères légèrement différents qui se concentrent davantage sur l'impact direct de la pandémie sur la croissance économique: un changement visant également à répondre aux préoccupations des pays du Nord.
Un accent mis sur l'écologie
Cela aiderait l'Europe à atteindre son objectif de neutralité climatique pour 2050 et pourrait également convaincre d'approuver l'accord les nations qui soutiennent l'intensification des efforts de réduction des gaz à effet de serre.
Le projet présenté au sommet de l'UE
Le projet de loi de Charles Michel, ainsi qu'une version révisée du plan budgétaire de 1.074 milliards d'euros pour les sept prochaines années, alimenteront les négociations entre les dirigeants lors de leur réunion à Bruxelles les 17 et 18 juillet. Il s'agit de leur premier sommet depuis février, quand ils n'avaient pas réussi à s'entendre sur leur plan de dépenses initial.
Bloomberg signale que la semaine dernière, un responsable de l'UE au courant des négociations a déclaré qu'il n'était pas acquis qu'un accord soit conclu ce mois-ci. Il est difficile de savoir si les dernières concessions vont suffisamment loin pour apaiser les gouvernements qui se sont opposés lors de la proposition.