«Du jamais-vu dans l’histoire du trafic de stupéfiants»: dénoncé par sa mère, il est condamné à de la prison ferme

Un homme de 35 ans résidant à Briançon a été condamné à quatre ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants, rébellion et incitation à la rébellion, a rapporté Le Dauphiné. C’est sa propre mère qui a découvert son stock de drogues dans sa chambre et a prévenu la police.
Sputnik

Vendredi 9 juillet, la police de Briançon (Hautes-Alpes) a reçu l’appel d’une femme qui venait de retrouver une quantité importante de stupéfiants dans la chambre de son fils. Dès le lendemain, l’homme de 35 ans, Abdeldjalil Habbar, a été jugé en comparution immédiate et condamné à quatre ans de prison ferme, a indiqué Le Dauphiné.

Le prévenu se préparait, de son propre aveu, à faire de la vente en gros. En effet, pas moins de cinq kilos de résine de cannabis, avec des quantités moindres en barrette et en herbe, ont été retrouvés lors de la perquisition. Il souhaitait vendre sa marchandise «à des vrais dealers dans les grandes villes comme Grenoble ou Marseille», a-t-il confié, cité par le quotidien.

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«Je ne suis pas très malin, je me suis fait attraper avec ma première marchandise. Je n’ai pas encore vendu», a-t-il avoué lors de son procès. Il a toutefois été reconnu coupable pour «trafic de stupéfiants», mais aussi «rébellion» et «incitation à la rébellion». Lors de son interpellation, il avait tenté de sortir de la voiture de police en criant «On m’agresse». L’un des agents qui l’avait maîtrisé s’était blessé à la main.

«Je n’ai plus rien»

Sur les cinq ans de prison ferme avec deux de sursis probatoire requis par le procureur de la République, Abdeldjalil Habbar a été condamné à quatre. Il a l’obligation de «fixer sa résidence, de trouver un travail et de se soigner» et d’indemniser les trois policiers qui l’ont interpellé, a détaillé Le Dauphiné. Il sera incarcéré à la prison de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).

«Je préfère aller en prison. On m’a avancé les frais de la marchandise, je suis endetté maintenant. Je n’ai plus rien. C’est ma propre mère qui m’a livré aux flics, c’est du jamais-vu dans l’histoire du trafic de stupéfiants», a-t-il déploré après avoir pris connaissance de la sentence.

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