Lorsque le coronavirus circule dans l’organisme, et même si aucun symptôme ne se manifeste, il existe des indices biologiques dans la voix, conclut une équipe de chercheurs du laboratoire Lincoln du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dirigée par Thomas Quatieri.
Et quand les voix respiratoires sont endommagées par le virus, la variété de sons produits se réduit, explique l’étude publiée dans l’IEEE, revue spécialisé de l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens. Ces indices biologiques résultent de perturbations causées par l'infection née du mouvement des muscles via les systèmes respiratoire, laryngé et articulatoire.
Le laboratoire Lincoln étudie les changements dans la voix causés par la sclérose amyotrophique et la maladie de Parkinson. Dans le contexte de l’épidémie, Thomas Quatieri et son équipe se sont focalisés sur les interviews de cinq célébrités testées positives au coronavirus, mais asymptomatiques.
Dépistage vocal
Bien que la recherche ne soit qu’en phase initiale, les premiers résultats ouvrent la voie à une étude plus détaillée des changements vocaux. Un travail qui peut également se révéler prometteur dans l'utilisation d'applications mobiles pour dépister les personnes atteintes de la maladie, en particulier celles ne présentant aucun symptôme.
Une expérience est en cours, notamment pour intégrer le dépistage vocal du Covid-19 à l’application VoiceUp initialement développée pour étudier le lien entre la voix et la dépression, indique MedicalXpress.