Philippe Monguillot, le chauffeur de bus agressé le 5 juillet à Bayonne, et qui était en état de mort cérébrale depuis, est décédé ce vendredi en fin d'après-midi, a annoncé sa fille Marie à une correspondante de l'AFP.
«Nous avons décidé de le laisser partir. Les médecins étaient pour et nous aussi», a-t-elle dit, tandis que sa mère Véronique a annoncé sur les réseaux sociaux «Mon époux s'est éteint à 17H30, RIP mon amour», précise l'agence.
Selon le parquet de Bayonne, le chauffeur de bus a été victime d'une agression «d'une extrême violence» alors qu'il voulait contrôler le ticket d'une personne et exigeait le port du masque pour trois autres.
Âgés de 22 et 23 ans et connus des services de police, deux hommes soupçonnés d'avoir porté les coups ont été mis en examen cette semaine pour tentative d'homicide volontaire et écroués, une qualification juridique appelée à évoluer en raison du décès de la victime. «Nous allons prendre des réquisitions de mises en examen supplétives» à l'encontre des deux suspects pour «homicide volontaire sur un agent de réseau de transports publics», a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, qui a confirmé le décès.
Les chauffeurs de bus du réseau de l'agglomération de Bayonne, qui avaient exercé leur droit de retrait après l'agression de leur collègue dimanche soir, reprendront le travail lundi «dans des conditions de sécurité renforcée», a annoncé ce vendredi l'opérateur de transports Keolis.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin doit se rendre demain à Bayonne pour faire un point sur la sécurité dans la ville avec les responsables des services de l'État, puis rencontrer les conducteurs et syndicats des transports publics.
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait fait le voyage mardi soir et s'était entretenu avec des chauffeurs du réseau de transports de l'agglomération bayonnaise appelé Chronoplus.