Le gouvernement a présenté dans le cadre du «Ségur de la santé» un projet d’accord prévoyant une hausse minimum de rémunération de 180 euros mensuels net pour les personnels hospitaliers du secteur public, hors médecins, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes.
L’ensemble des salariés paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non médicaux (techniciens, brancardiers, etc.) des hôpitaux et des Ehpad publics sont concernés par cette mesure, à l’exception des médecins hospitaliers, qui font l’objet de négociations séparées.
15.000 embauches dans les établissements publics
Le protocole d’accord, dont la version définitive doit être envoyée jeudi midi aux syndicats, prévoit également une refonte des grilles, c’est à dire des salaires prévus selon le déroulé des carrières, pour certains métiers soignants et médico-techniques, ont précisé ces sources à l’AFP.
Ce projet de protocole d’accord «conduit en l’état à une revalorisation significative des métiers hospitaliers», a réagi auprès de l’AFP Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France (FHF), évoquant «une occasion à saisir».
Les syndicats appelés à se prononcer
Les syndicats, qui réclamaient initialement une hausse mensuelle de 300 euros pour l’ensemble des personnels du secteur public, devront se prononcer dans les prochains jours sur cet accord, dont le montant global atteint 7,5 milliards d’euros.
La semaine dernière, Olivier Véran avait proposé une enveloppe de 600 millions d’euros pour leurs rémunérations, dont 400 millions pour les médecins et 200 millions pour les internes et étudiants.
Les syndicats espéraient une rallonge pour financer de nouveaux échelons en fin de carrière et une hausse des indemnités de gardes et astreintes.