La nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur a suscité une vive réaction auprès des syndicats de police dont les commentaires ont été recueillis par l’AFP. Celle-ci est plutôt positive.
Attente de financements
Les organisations syndicales espèrent que l’ancien ministre de l’Action et des Comptes publics pourra obtenir des financements pour améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre et leur accordera tout son soutien. «C’est un avantage pour nous», annonce Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergies officiers.
Le ministre se trouve être le dixième de ce poste régalien en dix ans, un ministère que personne n’a «su moderniser» selon Christophe Rouget du SCSI-CFDT.
«Il avait les cordons de la bourse comme ministre du Budget. Maintenant qu'il est le premier flic de France, à lui d'aller chercher l'argent pour les policiers, pour l'indemnité du travail de nuit ou la nouvelle bonification indiciaire», indique Yves Lefebvre, secrétaire général de l’Unité-SGP-FO.
Par la voix de Fabien Vanhemelryck, l’Alliance Police Nationale partage ce point de vue selon lequel Gérald Darmanin «devra faire en sorte de débloquer un budget conséquent pour la police s’il souhaite donner un nouvel élan indispensable à l'institution».
Un soutien en raison d’un «malaise»
En outre, «un soutien sans faille est indispensable et l'amélioration des conditions de travail doit être immédiate (matériel, mesures sociales, revalorisation heures de nuit...)», poursuit M.Vanhemelryck, car «le malaise est grand dans les rangs de la police».
Un désastre à éviter
Évoquant le livre blanc de la sécurité intérieure mis en place par Christophe Castaner et Laurent Nuñez, le secrétaire général du syndicat des commissaires de police alerte sur la nécessité de poursuivre le travail:
«Si le nouveau ministre enterre ce qui a demandé un an de travail de fond, ce serait une catastrophe».