Après un «non», le «craquage»: Bachelot explique pourquoi elle a accepté d’être ministre de la Culture

La nouvelle ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a répondu d’abord «non» à l’invitation à faire partie de l’équipe gouvernementale, a-t-elle confié auprès de franceinfo. Cependant, après avoir appris de quel poste il s’agissait exactement, elle n’a pas pu y résister. «Là, tu me fais craquer», a-t-elle alors répondu à Jean Castex.
Sputnik

La successeuse de Franck Riester au poste de ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a d’abord refusé de rentrer au gouvernement, a-t-elle révélé auprès de franceinfo. L’ancienne ministre de la Santé a toutefois changé d’avis dès qu’elle a appris quel poste lui était proposé par le nouveau Premier ministre, Jean Castex, qu’elle connaissait «depuis longtemps».

«Parfois, quand on m'interrogeait sur un retour en politique, je répondais "Non, jamais, sauf pour être ministre de la Culture". Et c'était comme une sorte d’idéal», a fait valoir le 6 juillet Mme Bachelot, lors de sa première sortie depuis sa nomination, à la Maison de la Radio, siège de Radio France.

«Là, tu me fais craquer»

Celle qui avait tenu une chronique musicale sur France Musique souhaitait «chanter comme la Callas ou jouer du piano comme Arthur Rubinstein». «Puis, tout d'un coup, ça vous arrive», a-t-elle lancé:

«Vous voyez le numéro du Premier ministre s'afficher sur votre portable […]. [Il] me demande si je souhaite rejoindre l'équipe gouvernementale. Je réponds d'abord non. Et il [Jean Castex] me dit que c'est pour être ministre de la Culture. Et je lui réponds "là, tu me fais craquer".»

Mme Bachelot a jugé que c’était «une opportunité incroyable à saisir dans les circonstances actuelles sur cette politique culturelle».

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Dans le contexte de la crise, laquelle a «secoué» tout le monde et «qui nous a fait douter de tout, même des institutions les plus solides de la République», les gens «ont besoin de choses fortes», a estimé par ailleurs la nouvelle ministre:

«La culture, c'est vraiment quelque chose qui peut nous réunir, qui peut donner du sens dans une société qui cherche sa route».

Et de conclure:

«Quand le Président de la République a dit ce matin qu'on allait trouver notre chemin, il a parlé d'économie, de social, d'environnement, mais il a mis la culture au même niveau que ces trois concepts. Et là, je me suis dit, je ne peux pas me défiler.»
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