Dimanche 5 juillet, soit deux jours après avoir été nommé Premier ministre, Jean Castex a subi un premier léger accrochage avec la présidence. En effet, le locataire de Matignon avait annoncé son discours de politique générale «en milieu de semaine prochaine», une information qui a été largement reprise dans les médias. L’Élysée est toutefois venu rectifier le tir.
Le Premier ministre devra désormais attendre «quelques jours après» le 14 juillet et l’allocution d’Emmanuel Macron «probablement dans le cadre d’un entretien télévisé», selon l’entourage du Président. Par ailleurs, c’est la première fois que le chef de l’État s’exprimera en interview le jour de la fête nationale, une tradition qu’il avait lui-même supprimée.
Ce décalage entre les annonces d’Emmanuel Macron et de son Premier ministre n’est pas le premier, puisque cela avait déjà été le cas lors des débuts d’Édouard Philippe, a rappelé RTL. Jean Castex n’a toutefois pas mentionné une seule fois le Président lors de la passation de pouvoir, a souligné la station de radio.
Pas un collaborateur
Lors de sa première grande interview au Journal du dimanche en tant que Premier ministre, M.Castex a bien insisté sur le fait que sa personnalité n’était «pas soluble dans le terme de collaborateur», répondant aux accusations de l’opposition d’être un simple technocrate aux mains d’Emmanuel Macron. «Il n'entre pas dans les intentions du chef de l'État de faire de moi un subordonné voué aux tâches secondaires», a-t-il précisé.
Un fait confirmé par l’un des conseillers du Président. «Ce serait une erreur de croire que Jean Castex n’a ni conviction, ni caractère. Ce n’est pas un “béni oui oui“. C’est quelqu’un qui a de la méthode et qui exécute», a-t-il affirmé auprès d’RTL.