Une nouvelle victime liée aux manifestations Black Lives Matter a été rapportée ce dimanche 5 juillet par l’agence américaine Associated Press. Lors d’une manifestation qui se déroulait à Seattle la veille, jour de l’Indépendance américaine, un véhicule a foncé sur un groupe de personnes, blessant grièvement deux femmes. L’une d’elles a succombé à ses blessures. Une journaliste indépendante a publié la vidéo choc sur son compte Twitter.
L’incident s’est produit alors que la victime diffusait l’événement en direct sur Facebook. Le live s’est terminé brusquement, environ 15 secondes après que des manifestants ont crié: «Une voiture! Une voiture!». La caméra s’est ensuite mise à trembler et un crissement de pneus, puis le bruit de l’impact ont pu être entendus.
Le conducteur, qui se trouvait seul, a fui la scène après les faits, a indiqué un militaire à l’Associated Press. L’un des manifestants est monté dans une voiture et s’est lancé à sa poursuite sur environ un kilomètre, il a été en mesure de l’arrêter en immobilisant son véhicule devant le sien.
Le conducteur a été arrêté et placé en détention dans le centre correctionnel du comté de King pour «agression à l’aide d’un véhicule». L’audience qui déterminera s’il pourra être libéré sous caution se tiendra lundi, a relaté l’agence, se basant sur les documents du tribunal. Il n’a pas encore été communiqué si le suspect avait un avocat.
L’homme s’est retrouvé sur une autoroute qui était pourtant bloquée depuis 19 jours en raison des manifestations. Il aurait volontairement traversé le barrage qui en bloquait l’accès, a indiqué la source militaire. Les enquêteurs doivent encore déterminer s’il s’agissait d’une attaque ciblée. Les services de police de l’État ont indiqué qu’ils n’autoriseraient plus de rassemblements sur cette autoroute.
Une «zone autonome» à Seattle
Les manifestants ont occupé pendant trois semaines un quartier de la ville américaine, transformé pour l’occasion en «zone autonome» autoproclamée. Mercredi 1er juillet, la police s’est déployée pour en reprendre le contrôle, interpellant au passage 31 personnes qui refusaient d’obtempérer. Certaines détenaient des armes blanches.
L’intervention fait suite aux déclarations de Donald Trump, lequel s’est indigné qu’un quartier soit occupé de la sorte par des «affreux anarchistes» et des «terroristes de l’intérieur», menaçant de recourir à la force si nécessaire. La maire démocrate de Seattle, Jenny Durkan, a finalement envoyé les forces de l’ordre, estimant qu’elle avait accordé suffisamment le droit aux protestataires de s’exprimer.