Médecin, élue écologiste, Michèle Rubirola est devenue samedi 4 juillet la première femme maire de Marseille, faisant basculer l’équilibre du pouvoir de cette ville tenue depuis 25 ans par le LR Jean-Claude Gaudin, indique l’AFP.
Mme Rubirola, 63 ans, candidate écologiste du Printemps marseillais, a obtenu la majorité absolue, 51 voix sur 92 conseillers, le RN s'étant abstenu, grâce au soutien de dernière minute de la sénatrice ex-PS Samia Ghali. Elle a été longuement applaudie, y compris par les élus de ses rivaux de droite.
«Je suis soulagée de voir que la volonté du peuple de Marseille a été respectée», a déclaré Michèle Rubirola, la voix empreinte d'émotion juste après son élection.
Mais en raison du système électoral à Paris, Lyon et Marseille, où l'élection du maire se joue par secteur, Michèle Rubirola n'était pas assurée de prendre la tête de la ville.
«Marseille appartient à qui vient du large, je ne sais pas si le Printemps marseillais vient du large, mais je sais qu'il vient de loin», a souligné cette médecin, qui exerce depuis des années dans des quartiers populaires.
Plans dans «l’intérêt général»
Elle a promis de «réduire la fracture territoriale», dans une ville divisée entre quartiers très paupérisés et riches. «Ce projet, c'est celui d'une ville plus verte, plus juste et plus démocratique», a-t-elle lancé.
«À tous ceux qui ne sont pas allés voter, je veux leur dire qu'on agira toujours dans l'intérêt général, quelles que soient nos différences», a insisté Mme Rubirola alors que l'abstention a culminé à près de 65% lors du second tour, le 28 juin.
Elle s'est aussi adressée aux «enfants d'immigrés de plusieurs générations: vous êtes chez vous».