Pour comparer l'âge d'un chien à celui d'une personne, il est courant de multiplier l'âge de l’animal par sept. Mais une étude qui vient d’être publiée par des chercheurs de l'université de Californie à San Diego dans la revue Cell Systems la remet en question. Ils affirment en effet que les chiens et les humains ne vieillissent pas au même rythme.
La première publication de ces mêmes auteurs sur ce thème avait fait le buzz en novembre dernier. À présent, c’est l’aspect de lutte contre le vieillissement qui est mis en avant. Ainsi, dans un commentaire publié dans la revue UC San Diego Health, Trey Ideker, l'auteur principal de l’étude, dit: «Il existe de nombreux produits anti-âge de nos jours, avec des degrés de soutien scientifique très variables. Mais comment savoir si un produit prolongera vraiment votre vie sans attendre environ 40 ans ou plus? Et si vous pouviez plutôt mesurer vos schémas de méthylation associés à l'âge avant, pendant et après l'intervention pour voir si cela fait quelque chose?»
Utile pour les traitements anti-âge
Les changements épigénétiques fournissent aux scientifiques des indices sur l'âge d'un génome, un peu comme les rides sur le visage d'une personne, précise M.Ideker.
Les scientifiques ont en effet créé une formule basée sur l'évolution des groupes méthyles dans les génomes des chiens (labradors retrievers) et des humains. Celle-ci montre que les canidés vieillissent à un rythme beaucoup plus rapide que les Hommes au début de leur vie, puis que ce processus ralentit quand ils ont atteint la maturité. Les scientifiques prévoient de tester leurs résultats sur d'autres races de canidés. Leurs conclusions pourraient de plus fournir un outil utile aux vétérinaires ainsi qu’à l'évaluation des soins anti-âge.
L'étude suggère qu’un chien d'un an correspond à un humain de 30 ans, un chien de quatre ans à un humain de 52 ans. Le taux de vieillissement diminue après l'âge de sept ans.