«Homme blanc de droite», «gros cumulard»: une élue LFI n’apprécie pas la nomination de Castex et le fait savoir

Danièle Obono, députée LFI, a critiqué de manière virulente le nouveau Premier ministre Jean Castex. Elle lui reproche, outre le fait qu’il soit «blanc» et «de droite», d’être un technocrate qui a cumulé plusieurs mandats. D’autres membres de son parti semblent également mécontents de ce remaniement.
Sputnik

Vendredi 3 juillet, jour de l’annonce de la démission d’Édouard Philippe, Danièle Obono a aussitôt critiqué son successeur, Jean Castex. Sur Twitter, elle a rédigé une description peu élogieuse à son égard.

La députée de Paris de La France insoumise (LFI) l’a d’abord qualifié d’«homme blanc de droite». Une intervention jugée raciste par de nombreux internautes, d’autant qu’elle s’inscrit dans une vague antiraciste en France et dans d’autres pays.

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Elle s’est également attaquée à l’aspect technocrate et haut fonctionnaire de cet homme de 55 ans, lequel a piloté la stratégie de déconfinement du gouvernement tout en étant le maire d’une petite commune des Pyrénées-Orientales. Ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, il a également dirigé le cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé et du Travail.

Danièle Obono s’est ensuite lancée dans sa propre analyse de la fonction de M. Castex, à savoir «gérer l’intendance du fin de règle de la Macronie comme il a préparé le déconfinement, en mode "démerdez-vous, chacun-e pour sa gueule, Jupiter reconnaîtra les sien-nés"».

Peu apprécié par les Insoumis

Le nouveau Premier ministre est loin de faire l’unanimité auprès des autres députés LFI, puis qu’Éric Coquerel, élu dans la première circonscription du 93, y est aussi allé de sa remarque sur le réseau social: «un Premier ministre docile, techno et surtout pas casse-tête: c’est Castex». 

Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis et bras droit de Jean-Luc Mélenchon, a quant à lui souligné que Jean Castex était un «homme inconnu par environ 95% du peuple» et mettra en place «une politique dont on ignore tout». «Demain, la majorité des députés godillots le soutiendront à l'Assemblée... puisque le Président-monarque le veut», a-t-il ajouté.

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