Le département de police de la ville d’Aurora (États-Unis) a licencié trois officiers qui avaient posé en souriant sur des photos reconstituant la prise d’étranglement utilisée lors de l’interpellation en 2019 d’Elijah McClain, un Afro-Américain de 23 ans, rapporte ABC News.
La cheffe de police par intérim d'Aurora, Vanessa Wilson, a déclaré aux journalistes que les photos «scandaleuses» avaient été envoyées à un policier ayant participé à l’interpellation deux mois après la mort de McClain. Lequel avait répondu «Haha» dans un texto.
«Penser même à faire une telle chose, c’est au-delà de la compréhension, et c’est répréhensible. Cela montre un manque de valeurs morales et d’intégrité, et un jugement auquel je ne peux plus faire confiance pour leur permettre de porter ce badge», a déclaré Mme Wilson.
La justice moins prompte à réagir à l’usage de la force
La famille et les amis de la victime, ainsi que des militants communautaires, ont souligné lors d'une réunion que la justice était plus prompte à réagir aux photos qu'à l'usage létal de la force, indique AP. Les deux autres officiers qui l’avaient arrêté restent dans la police, bien que les autorités réexaminent le dépôt d'éventuelles accusations après leur acquittement l'année dernière.
Le drame avait eu lieu le 24 juin 2019.
Les policiers avaient attrapé Elijah McClain par le cou et avaient procédé à un étranglement pour le neutraliser. Les ambulanciers venus sur les lieux lui avaient injecté un sédatif provoquant un arrêt cardiaque. Conduit à l’hôpital, il est décédé le 30 juin.