Combien les ex-Présidents français ont-ils coûté aux contribuables en 2019? Sarkozy caracole en tête

Matignon a levé le voile sur les sommes versées aux anciens Présidents de la République par l’État. En 2019, Nicolas Sarkozy devance François Hollande et Valéry Giscard d’Estaing. La tendance est cependant à la baisse, sauf pour Sarkozy.
Sputnik

À la demande du sénateur centriste Michel Canévet, Matignon a révélé les frais des anciens Présidents de la République pour 2019, rapporte le média La Lettre A. 

Affaire Sarkozy: le bâtonnier de Paris compte lancer une «action en justice contre l'État»
Le total des sommes allouées aux anciens pensionnaires de l’Élysée s’élève à 2,5 millions d’euros.

Des trois ex-Présidents encore vivants, c’est Nicolas Sarkozy qui coûte le plus à l’État français. Ses frais s’élèvent à 865.948 euros pour l’année 2019. Il s’agit en particulier du loyer et de l’équipement de ses bureaux, situés dans le VIIIe arrondissement de la capitale pour près de 290.00 euros. La prise en charge de ses collaborateurs, comme l’ex-préfet Michel Gaudin désormais directeur de cabinet, occupe aussi une large part de ses frais.

François Hollande arrive en seconde position, avec un budget de 756.333 euros. Ses bureaux, installés rue de Rivoli coûtant un peu moins cher que ceux de son prédécesseur, à savoir environ 250.000 par an.

Enfin, Valéry Giscard d'Estaing ferme la marche, avec 646.330 euros de frais, à désormais 94 ans. Matignon précise encore que Jacques Chirac, décédé en septembre 2019, avait perçu 200.000 euros cette année-là.

Des chiffres en baisse, sauf pour Sarkozy

Les sommes versées aux anciens Présidents sont cependant en baisse. François Hollande a ainsi réduit son budget de 6% par rapport à l’année précédente, et Valéry Giscard d'Estaing de 10%.

Giscard d'Estaing dit n'avoir «aucun souvenir» de la journaliste qui l'accuse d'agression sexuelle
 Seuls les frais de Nicolas Sarkozy étaient en augmentation en 2019 (+4%).

Le décret du 4 octobre 2016, qui limite en particulier le nombre de collaborateurs des ex-Présidents rémunérés par l’État, devrait accentuer cette tendance dans les années à venir.

Les chiffres communiqués ne prennent cependant pas en compte les retraites des ex-Présidents, ni leurs dépenses de sécurité, précise Matignon.

Discuter