«Ils nous ont tirés vers le fond»: Les Républicains regrettent leurs alliances avec LREM lors des municipales

Après le premier tour des élections municipales, Les Républicains ont conclu des «alliances locales» avec le parti d’Emmanuel Macron dans l’espoir de gagner le second tour, mais ces accords se sont le plus souvent soldés par des échecs. Ainsi, neuf villes dont Bordeaux et Strasbourg sont tombées aux mains de la gauche.
Sputnik

Les Républicains reconnaissent que les «alliances locales» conclues avec LREM entre les deux tours des municipales n’ont pas été bénéfiques, rapporte Le Parisien.

Ainsi, le parti de droite avait conclu avec La République En Marche de grosses alliances à Lyon et sa métropole, à Bordeaux, à Strasbourg, à Clermont-Ferrand, à Tours et à Aurillac, ainsi qu'à Colombes, à Châtillon (Hauts-de-Seine), à Bourges (Cher) mais dans toutes ces villes la gauche a remporté la victoire.

«Quand on s’est allié avec En Marche, ils nous ont tirés vers le fond», a reconnu le 29 juin le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau sur RTL.

Selon le secrétaire général du parti Aurélien Pradié, l’effacement des clivages à la mode LREM ne marche pas car «les Français ont besoin de savoir où ils habitent et nous devons être droits dans nos bottes».

«Je me réjouis que l’ambiguïté ne permette pas la victoire. Ça règle le problème pour ceux qui manquaient de colonne vertébrale», confie au quotidien un haut dirigeant du parti, sous couvert d’anonymat, en référence à certains cadres qui ont craint de voir des collègues se laisser tenter par les sirènes du macronisme.

Des succès dans quelques villes

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Cependant les alliances entre LR et LREM ne se sont pas soldées partout par des échecs. Ainsi, les listes ayant bénéficié de l’investiture des deux partis ont connu des succès à Nice, à Toulouse, à Angers ou encore à Amiens. 

«Quand il s'agit d'un rassemblement large avant le premier tour, ça marche. C'est quand on se raccroche aux branches dans l'entre-deux-tours que ça ne marche pas. Il faut arrêter de prendre les électeurs pour des bœufs», explique au Parisien un autre dirigeant LR qui a qualifié les alliances à Lyon et Strasbourg de «folie».

Il estime que «la droite toute seule et la stratégie du drapeau» ne marchent pas non plus, en citant à titre d’exemple les résultats du second tour des municipales à Paris où Rachida Dati, une candidate LR, a été largement battue par Anne Hidalgo. Selon lui, les personnes qui incarnent une droite modérée ont obtenu en général les meilleurs résultats, comme à Cannes ou Saint-Étienne.

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