Les Républicains reconnaissent que les «alliances locales» conclues avec LREM entre les deux tours des municipales n’ont pas été bénéfiques, rapporte Le Parisien.
Ainsi, le parti de droite avait conclu avec La République En Marche de grosses alliances à Lyon et sa métropole, à Bordeaux, à Strasbourg, à Clermont-Ferrand, à Tours et à Aurillac, ainsi qu'à Colombes, à Châtillon (Hauts-de-Seine), à Bourges (Cher) mais dans toutes ces villes la gauche a remporté la victoire.
«Quand on s’est allié avec En Marche, ils nous ont tirés vers le fond», a reconnu le 29 juin le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau sur RTL.
Selon le secrétaire général du parti Aurélien Pradié, l’effacement des clivages à la mode LREM ne marche pas car «les Français ont besoin de savoir où ils habitent et nous devons être droits dans nos bottes».
«Je me réjouis que l’ambiguïté ne permette pas la victoire. Ça règle le problème pour ceux qui manquaient de colonne vertébrale», confie au quotidien un haut dirigeant du parti, sous couvert d’anonymat, en référence à certains cadres qui ont craint de voir des collègues se laisser tenter par les sirènes du macronisme.
Des succès dans quelques villes
«Quand il s'agit d'un rassemblement large avant le premier tour, ça marche. C'est quand on se raccroche aux branches dans l'entre-deux-tours que ça ne marche pas. Il faut arrêter de prendre les électeurs pour des bœufs», explique au Parisien un autre dirigeant LR qui a qualifié les alliances à Lyon et Strasbourg de «folie».
Il estime que «la droite toute seule et la stratégie du drapeau» ne marchent pas non plus, en citant à titre d’exemple les résultats du second tour des municipales à Paris où Rachida Dati, une candidate LR, a été largement battue par Anne Hidalgo. Selon lui, les personnes qui incarnent une droite modérée ont obtenu en général les meilleurs résultats, comme à Cannes ou Saint-Étienne.