Une perquisition est en cours ce mardi 30 juin au domicile de l'ancien haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, dans le cadre d'une enquête sur sa déclaration d'intérêts non conforme qui avait provoqué sa démission retentissante en décembre, a appris l'AFP de sources concordantes, confirmées par le parquet de Paris.
Selon les informations de France Bleu, son domicile est situé à Bapaume, dans le Pas-de-Calais.
Affaire Delevoye
M. Delevoye est visé par une enquête préliminaire ouverte le 19 décembre par le parquet saisi par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Face à la cascade de révélations de presse sur les activités parallèles de Jean-Paul Delevoye, ce dernier avait démissionné en plein conflit social sur sa réforme des retraites et été remplacé à cette fonction clé par le député LREM Laurent Pietraswewski.
Une infraction pénale?
Cet hiver, la Haute autorité avait estimé que les manquements déclaratifs de M. Delevoye étaient susceptibles de constituer une infraction pénale, «en raison de leur nombre, de la nature de certains intérêts omis et des risques de conflits d'intérêts avec ses fonctions gouvernementales».
Promesse de remboursement
Son entrée au gouvernement en septembre 2019 rendait toutefois ce cumul illégal, puisque que la Constitution interdit «toute activité professionnelle» aux membres du gouvernement.
«Je l'ai conservée quand j'ai été nommé haut-commissaire donc haut fonctionnaire, puis quand je suis devenu membre du gouvernement, ce qui, je l'ai appris depuis, n'était pas autorisé», avait expliqué M. Delevoye, reconnaissant une «erreur». Face à la polémique, il s'était engagé à rembourser les sommes perçues pendant ces trois mois, soit un peu plus de 16.000 euros.