Dans une interview accordée au journal arabe Asharq al-Awsat, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell déclare que les sanctions européennes contre la Syrie n’empêchent pas l'aide humanitaire destinée au pays.
«Les sanctions de l'UE ne sont pas destinées à la population civile. Elles ciblent des individus et des entités qui ont soutenu la répression et le régime, les ont financés ou ont bénéficié de l'économie de guerre. Elles ne sont pas conçues pour entraver l'acheminement de l'aide humanitaire et médicale, y compris un soutien crucial dans la situation actuelle de la pandémie de coronavirus. Ils n'interdisent pas l'exportation de denrées alimentaires, de médicaments ou d'équipements médicaux.»
En outre, lors d'une conférence des donateurs organisée en vidéoconférence avec l'Union européenne depuis Bruxelles, Josep Borrell a annoncé que les institutions de l'UE ont promis «2,3 milliards d'euros pour cette année et l'année prochaine» au profit des Syriens dans le besoin.
Des sanctions prolongées
Le 17 juin, les États-Unis ont annoncé des dizaines de sanctions pour faire cesser «la guerre inutile et brutale» en Syrie dans le cadre de la nouvelle loi César. En outre, selon le représentant spécial américain pour la Syrie James Jeffrey, Washington travaille sur un élargissement de ces sanctions. La date de leur introduction n’a pas été précisée.