Vendredi 26 juin, le Président serbe, Aleksandar Vucic, s’est déplacé pour une journée à Bruxelles où, en présence du représentant spécial de l’UE pour le dialogue entre Belgrade et Pristina et d’autres questions régionales dans les Balkans occidentaux, Miroslav Lajcak, il s’est entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leien. À l’issue de ce rendez-vous, M.Vucic a annoncé la nouvelle date supposée de l’adhésion de la Serbie à l’UE, déclarant que son pays entrait avec optimisme dans une nouvelle phase de relations avec elle.
Qu’en est-il de la reconnaissance du Kosovo par Belgrade?
«Toujours est-il que le Président Vucic parle de garanties de la part de l’UE, car l’annonce de cette date est la confirmation de la position politique de Bruxelles quant à l’élargissement. Mais qu’en est-il de la reconnaissance du Kosovo?», a fait remarquer M.Milivojevic.
Selon ce dernier, pour que les plans d’intégration de la Serbie à l’UE se réalisent, il faut lever tous les obstacles politiques dans cette voie et comprendre surtout quels sont les projets de l’UE concernant la conclusion de l’accord juridiquement contraignant entre Belgrade et Pristina.
Avant d’adhérer à l’UE, la Serbie doit signer un accord de normalisation des relations avec Pristina, mais cela ne signifie pas du tout la reconnaissance automatique du Kosovo, a estimé pour sa part Mme Grubjеsic, ajoutant que l’initiative de Bruxelles sur l’admission de la Serbie était attendue.
«Cela ne doit pas être une surprise pour nous, car encore en 2018, la Commission européenne a mentionné dans sa stratégie d’élargissement l’année 2025 à titre de délai approximatif de l’admission de la Serbie et du Monténégro», a poursuivi la politologue.
Et de rappeler que l’Union européenne en tant que telle ne peut ni reconnaître, ni ne pas reconnaître le Kosovo, car cela ne peut être fait que par les pays membres, dont cinq (l’Espagne, la Grèce, Chypre, la Slovaquie et la Roumanie) n’ont toujours pas reconnu l’indépendance du Kosovo.