«Tyrannie des images volées»: Castaner estime qu’il n’est «pas acceptable» de filmer les policiers

Le ministre de l’Intérieur a tenu à rassurer les forces de l’ordre lors de son déplacement à l’École nationale supérieure de la police. Il s’est dit contre les vidéos de policiers et gendarmes prises par des citoyens qui sont ensuite «déformées et jetées sur les réseaux sociaux».
Sputnik

Christophe Castaner s’est rendu vendredi 26 juin à l’École nationale supérieure de la police, à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, près de Lyon, où il a prononcé un discours devant les futurs officiers et commissaires. Il souhaitait ainsi réaffirmer son soutien et les rassurer dans un contexte où les forces de l’ordre sont de plus en plus souvent la cible d’accusations de violences et de racisme.

«Nous sommes là et nous serons là pour vous défendre», a lancé le ministre de l’Intérieur, insistant sur «le respect» qui est dû aux policiers.

Il a ensuite abordé les interventions policières filmées par des citoyens, acte qu’il qualifie de «tyrannie des images volées», selon franceinfo. «Vous êtes sans cesse filmés et les vidéos coupées, déformées et jetées sur les réseaux sociaux», ce qui n’est «pas acceptable», estime-t-il.

Castaner révèle ses intentions sur son maintien au poste de ministre de l’Intérieur

Lors de son audition le 25 juin au Sénat dans le cadre de la mission d’information sur les méthodes d’interpellation des forces de l’ordre, M.Castaner a déjà dénoncé que «le détournement de très nombreuses images fait porter une responsabilité détournée sur nos policiers et gendarmes».

«Chacun peut les filmer, couper les vidéos à leur guise pour leur faire dire ce que bon lui semble et les jeter en pâture sur les réseaux sociaux», s’est-il indigné.

Des policiers équipés de caméras-piétons

Lors de son discours à l’École nationale supérieure de la police, le ministre a annoncé qu’il souhaitait voir davantage de policiers porter des caméras-piétons afin de fournir leurs propres images. «J'ai demandé à ce que la généralisation des caméras-piétons soit accélérée, à ce que leur technologie monte en gamme et que les images puissent être communiquées, transmises, montrées pour établir ou rétablir les faits», a-t-il détaillé.

Discuter