Poutine évoque les spéculations sur les origines du Covid-19

Dans une interview à la télévision russe, Vladimir Poutine a affirmé qu’il était important de lutter contre le coronavirus «au lieu de philosopher pour en trouver les origines» et de chercher un coupable, admettant toutefois que c’était l’une des plus importantes crises qu’il a eu à affronter.
Sputnik

Au sujet du coronavirus, le Président russe a affirmé qu’il fallait lui résister au lieu de se perdre dans des réflexions pour savoir d’où il vient.

«Je pense que nous devons faire face à ce qui est arrivé au lieu de philosopher pour en trouver les origines», a-t-il indiqué dans une interview à la chaîne de télévision russe Rossiya 1.

Les spécialistes peuvent réfléchir, évaluer et estimer, «mais nous, il nous est important de comprendre ce qu’il se passe et d’élaborer un système de défense», a-t-il précisé.

«Toutefois, il n’y a aucune raison d’affirmer que quelqu’un l’a introduit, que quelqu’un a fait quelque chose intentionnellement», a fait remarquer le Président russe.

Il estime qu’il n’en sortira rien de bon si quelqu’un s’en tient à une telle hypothèse.

«Il faut faire ce qui permettra de nous débarrasser de ce danger. Et c’est dans cette voie que le succès nous attend. Pas dans celle de la confrontation», a-t-il affirmé.

Pour lutter efficacement contre l’épidémie, il est indispensable d’unir les efforts au lieu de s’entraccuser.

«Tout redeviendra comme avant»

Certes, la pandémie a donné une impulsion à certains processus, mais rien n’a changé du tout au tout, a-t-il poursuivi.

«J’ai entendu souvent dire que désormais, tout changerait radicalement à cause du virus. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette formule, avec la manière dont elle est énoncée. J’estime que rien ne changera en raison du virus», a souligné Vladimir Poutine.

Comment la résidence de Poutine est-elle protégée contre le coronavirus?
Il a cité en qualité d’exemple le développement de la télémédecine. Mais celle-ci existait avant et les nouvelles conditions n’ont fait que donner un coup de pouce à son développement.

«Elle n’a rien changé et ne changera rien radicalement. Tout redeviendra comme avant, bien que, évidemment, une certaine qualité de notre vie changera.»

Ce qui n’empêche pas Vladimir Poutine d’admettre que c’était une crise d’ampleur.

«L’une des plus grandes de par son envergure»

Il estime que cette crise est l’une des plus importantes à laquelle il a eu affaire.

«Sans doute l’une des plus grandes de par son envergure. Et, en effet, assez grave», a-t-il noté.

«L’épidémie s’est largement répandue. Beaucoup de gens ont été malades et le sont encore. C’est une importante charge pour le système de santé, pour son personnel. Et, en deuxième lieu, des secteurs entiers sont à l’arrêt.»

D’après le Président, il a réellement évalué le potentiel du pays et estimé que celui-ci avait toutes les chances de «traverser avec de moindres pertes cette période compliquée», à condition d’agir correctement et opportunément.

Vladimir Poutine a ajouté qu’il se soumettait à des tests de dépistage tous les trois ou quatre jours et qu’ils étaient tous négatifs.

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