L'exportation de bière européenne vers les États-Unis pourrait presque cesser si la Maison-Blanche introduisait de nouvelles taxes, a déclaré à Sputnik Pierre-Olivier Bergeron, secrétaire général de l'Association européenne des brasseurs.
Le 23 juin, le bureau du représentant américain au Commerce a indiqué souhaiter introduire des droits de douane à 100% sur les importations en provenance de France, d'Allemagne, d'Espagne et du Royaume-Uni, sur plusieurs produits, dont les olives, le gin et la bière, ainsi qu’augmenter des taxes existantes sur les importations de fromages européens, de yaourts et les avions.
Un porte-parole des brasseurs a déclaré que les États-Unis représentaient 30% des exportations de bière en dehors de l'Europe.
«Les droits à 100% de la part des États-Unis sont une surprise. Auparavant, ils prévoyaient d'imposer des droits sur la bière non alcoolisée... Sur une telle échelle, c’est sans précédent, cela peut drainer la plupart des exportations», a-t-il déclaré.
Selon le secrétaire général, les petites et moyennes brasseries en souffriront particulièrement tandis que les grandes entreprises, qui ont des unités de production aux États-Unis, ne ressentiront pas le choc.
«Mais pour de nombreux petits et moyens fabricants, ce sera un désastre», a-t-il déclaré, notant que de multiples brasseries artisanales développaient leur activité précisément pour les exportations vers les États-Unis.
Inquiétude au sein de l’industrie de chocolat
L'année dernière, l'Organisation mondiale du commerce a autorisé les États-Unis à imposer des droits sur les marchandises en provenance de l'UE pour 7,5 milliards de dollars dans le cadre de l'affaire sur le subventionnement d’Airbus par l'Union européenne. De nouveaux tarifs d'un montant de 3,1 milliards de dollars ont suivi.