L’Airbus A380 a réalisé ce vendredi 26 juin son dernier vol au départ de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, 11 ans après son premier vol au sein de la flotte d’Air France. Pour ce vol d’adieu, offert par la compagnie aérienne, le géant d’Airbus a embarqué des pilotes, hôtesses et mécaniciens.
L'A380 est «une icône moderne» qui a réalisé plus de 500.000 vols et transporté plus de 190 millions de passagers.
«Ce qui équivaut à plus de 300 vols commerciaux par jour qui décollent ou atterrissent dans le monde toutes les deux minutes», indique Airbus sur son site.
Toutefois, la compagnie Emirates prévoit de desservir à nouveau Londres-Heathrow et Paris-Charles-de-Gaulle en Airbus A380.
«L’A380 est un avion populaire auprès de nos clients et offre des produits et prestations uniques à bord. Nous sommes ravis de le remettre en service pour accueillir nos clients sur les vols à destination de Londres et Paris à partir du 15 juillet. Il nous tarde d’introduire progressivement notre A380 sur de plus nombreuses destinations, en fonction de la demande», a déclaré Adel Al Redha, directeur des opérations d’Emirates, cité par Air Journal.
Air France-KLM avait pour sa part annoncé le 20 mai «l'arrêt définitif» de l'exploitation de l’appareil géant, soit deux ans et demi avant la date prévue.
Consommation élevée et crise du Covid-19
«Avec ses quatre réacteurs, l'A380 consomme 20% à 25% de carburant en plus par siège que les appareils long-courriers de nouvelle génération et émet plus de CO2», avait souligné le groupe, cité par l’AFP.
La crise du Covid-19, qui a cloué au sol des centaines d’avions, n’a fait qu’empirer la situation.
«Face à la crise du Covid-19 et compte tenu de son impact sur les niveaux d'activité prévus, le groupe Air France-KLM annonce aujourd'hui l'arrêt définitif de l'exploitation des Airbus A380 d'Air France», avait noté le groupe le 20 mai.
Air France-KLM a accusé une perte nette de 1,8 milliard d'euros au premier trimestre, affecté par les premiers effets du Covid-19 sur le transport aérien en mars, et affiche des perspectives très sombres jusqu'au troisième trimestre, rappelle l’AFP.