Le ministère américain de la Justice a alourdi mercredi ses accusations contre Julian Assange, en présentant de nouveaux éléments selon lesquels il aurait recruté des pirates informatiques et conspiré pour procéder à des intrusions dans des ordinateurs, notamment ceux d'un pays de l'Otan.
«Le grand jury fédéral a rendu public aujourd'hui un deuxième acte d'accusation, accusant Julian Assange [...] de crimes liés à son rôle présumé [...] dans l'un des plus importants vols d'informations classifiées de l'Histoire des États-Unis», indique un communiqué publié sur le site Web du ministère américain de la Justice.
Ces nouvelles accusations viennent soutenir celles qui ont déjà été formulées et ne s'ajoutent pas aux 18 chefs d'accusations pénales auxquels le fondateur de WikiLeaks doit déjà faire face aux États-Unis, précise le ministère dans un communiqué.
Multiplication des accusations
Ce dernier est poursuivi aux États-Unis pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques du pays, notamment en Irak et en Afghanistan.
Les États-Unis accusent l'Australien, âgé de 48 ans, d'avoir mis en danger des sources des services américains. De leur côté, ses avocats dénoncent une procédure politique fondée sur des «mensonges.»
Réaction de WikiLeaks
WikiLeaks a estimé mercredi sur Twitter que ces nouvelles accusations constituaient «une nouvelle tentative pathétique du ministère de la Justice pour tromper le public».
Assange est actuellement emprisonné à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh. Il a été arrêté en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l'ambassade d'Équateur à Londres où il s'était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant son extradition.