Après qu’une enquête sur de possibles fausses procurations de LR à Marseille a été ouverte, de nouveaux éléments liés aux campagnes de Martine Vassal, candidate LR, et de Michèle Rubirola, de l’union de la gauche qui avait remporté le premier tour, ont été communiqués par France 24.
Hommes de paille?
Suite à l’ouverture de l’enquête au sujet des «procurations simplifiées» proposées par des candidates Les Républicains, une nouvelle information est diffusée par France 2. Il s’agit d’une cinquantaine de résidents d’un Ehpad situé dans le 12e arrondissement de la ville. Selon la chaîne, les personnes concernées, d’environ 90 ans dont certaines souffrent de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, auraient voté sans le savoir.
Consultées par l’AFP, les listes d’émargement contiennent également les noms de plusieurs proches de Julien Ravier, maire LR des 11e et 12e arrondissements et candidat à sa réélection. Au lendemain de cette révélation, il a suspendu son directeur de campagne.
Des procurations «illisibles»
Selon l’assesseur pour LREM dans le 11e arrondissement, André Sarkissian,cité par l’AFP, a été frappé le jour du premier tour par des photocopies de procurations fournies sans récépissé qui n’avaient pas été acceptées par les assesseurs. Cependant, un SMS signé «JR VB» a prescrit de les prendre en compte. Le média avance que ces quatre lettres indiquent les têtes de liste LR du secteur, le maire Julien Ravier et la députée Valérie Boyer.
La même situation a été constatée dans un autre bureau, où les forces de l’ordre ont dû intervenir de même qu’une vice-procureure du parquet. Selon elle, «un jeune homme, bulletin de Martine Vassal à la main (seul et unique bulletin en sa possession), se présente accompagné d'une tierce personne, l'air hagard, en demandant ce qu'il devait faire», a précisé l’AFP.
La gauche aussi visée
La présence «insistante» de proches de la tête de liste LR a aussi été signalée dans un autre bureau. Enfin, un groupe d’hommes munis de pistolets à bille a tenté de voler une urne.
La droite marseillaise a accusé le Printemps marseillais, avec Michèle Rubirola, d’avoir agi de même dans les 4e et 5e arrondissements, qui ont été remportés par la gauche.