L’Otan doit élaborer une interprétation commune de la «menace» émanant de la Russie, a déclaré la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer, intervenant en visioconférence lors d’une discussion, organisée par le think tank américain Atlantic Council.
«La vision que nous avons de la Russie, notre évaluation du comportement de la Russie, c’est une question déterminante. C’est un immense défi pour l’Europe et l’Otan. Il y a une grande différence si vous êtes un Allemand et vous vivez en Allemagne […] ou si vous êtes un pays qui a une frontière commune avec la Russie», a expliqué la ministre.
Selon cette dernière, les pays dans le nord de l’Europe, les États baltes et d’Europe de l’est constatent tous les jours des violations de leur espace aérien ou maritime par la Russie.
«Et si vous êtes victimes d’attaques de hackers ou de campagnes de désinformation? Le Bundestag allemand a notamment été attaqué il y a quelques années par des hackers», a affirmé Mme Kramp-Karrenbauer.
Et d’appeler l’Otan à «mettre au point la boussole stratégique» face à la «menace» russe.
«Il nous faut une idée coordonnée et concertée de la compréhension de la menace qui émane de la Russie. […] La Russie ne respecte pas le droit d’autres pays à l’autodétermination. […] Aussi, la conception de la dissuasion est-elle toujours d’actualité», a estimé l’Allemande.
Elle a souligné que l’Europe et l’Otan avait toujours besoin de cette conception.
«En même temps, nous souhaitons que la Russie revienne à la table des négociations et que nous ayons un désarmement effectif», a conclu Mme Kramp-Karrenbauer.
La Russie se défend de toute violation du droit international
De son côté, Moscou rappelle régulièrement que ses exercices se font dans le respect des normes internationales, au-dessus des eaux neutres.
Quant à l’attaque ayant visé le Bundestag, Moscou n’a eu de cesse de se défendre de toute responsabilité dans cette affaire tout en demandant des preuves et des faits à la partie allemande.