Lors de la conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron le 22 juin sur le sol français, le Président tunisien a choisi l’arabe pour s’exprimer, assurant qu'il cherchait ainsi une meilleure compréhension par ses compatriotes.
Au début de son discours, Kaïs Saïed raconte avoir fait ses études «en langue française». Mais comme «les Tunisiens [le] suivent partout», il annonce qu’il poursuivra son intervention en arabe, sa «langue maternelle».
Une initiative qui a donné naissance à certaines rumeurs, car «pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, un Président tunisien se fait accompagner par un interprète», souligne sur Facebook l’actrice et animatrice de télé Meriam Benhussein. Selon elle, la décision de Kaïs Saïed ne relève pas d’un attachement identitaire à la langue arabe, mais plutôt d’une «une ignorance de la langue de Molière».
Projets annoncés
En visite à Paris les 22 et 23 juin, Kaïs Saïed a fait part de ses deux grands projets: la construction d’un TGV reliant Bizerte au sud de la Tunisie et celle de la cité hospitalière à Kairouan pour lesquels il recherche des financements.
Pour sa part, Emmanuel Macron a confirmé un prêt de 350 millions d’euros à la Tunisie pour l’aider à surmonter l’impact économique de l’épidémie.