L'équipe de Donald Trump tentait le 21 juin la contre-offensive après la relance décevante de sa campagne de réélection, attribuant aux manifestants et aux médias la faible affluence à son meeting organisé la veille en pleine pandémie.
Le milliardaire républicain avait assuré la semaine dernière que «près d'un million» de personnes avaient réclamé des billets pour ce rendez-vous à Tulsa, dans l'Oklahoma, un État conservateur qu'il avait remporté avec une majorité écrasante en 2016.
Mais le meeting a été plombé par les images de rangées de sièges vides, la nouvelle que six membres de son équipe venaient d'être testés positifs au Covid-19 et un discours critiqué pour n'avoir pas abordé en profondeur la crise sanitaire, économique et le mouvement historique de colère contre le racisme que traversent les États-Unis.
Si Donald Trump, 74 ans, a démontré une nouvelle fois son énergie, arpentant la scène pendant près de deux heures, même les médias prisés des conservateurs soulignaient dimanche ce raté.
Le Président, qui aime parler des foules qui viennent le voir, avait expliqué que si la salle omnisports, pouvant accueillir quelque 20.000 personnes, ne suffisait pas, un centre de conférence voisin pourrait recevoir environ 40.000 personnes.
Mais faute de monde, il a annulé à la dernière minute samedi soir une allocution prévue pour les spectateurs qui n'auraient pas pu entrer.
Les pompiers de Tulsa n'ont dénombré que 6.200 spectateurs pendant son discours, d'après des médias américains.
Mais des responsables de l'équipe de campagne de Donald Trump ont déclaré qu'il y avait eu au moins 12.000 spectateurs.
«Il y avait plusieurs facteurs en jeu, comme les inquiétudes sur les manifestants qui devaient venir», a justifié dimanche une conseillère influente de l'équipe de M. Trump, Mercedes Schlapp.
«Il y avait des manifestants qui ont bloqué» l'entrée des participants, a-t-elle aussi affirmé sur Fox News, ajoutant que des familles n'avaient peut-être pas osé venir avec leurs «enfants à cause des inquiétudes liées aux manifestants».
Les journalistes sur place n'ont pas rapporté de blocages majeurs aux entrées. Un imposant dispositif policier et militaire avait été déployé dans le périmètre, indique l'AFP.
Des ados derrière ce manque d'affluence?
Certains ont avancé que des adolescents avaient pu en partie provoquer le manque d'affluence car ils proclamaient sur le réseau social TikTok avoir commandé de nombreux billets d'entrées avec la ferme intention de ne pas y aller.
Une théorie qu'a vivement rejetée le directeur de la campagne de Donald Trump dimanche, en soulignant que ses équipes vérifiaient toujours les numéros de téléphone et que les entrées étaient attribuées de toute façon par ordre d'arrivée.
Le manque de public s'explique par la couverture des médias tentant de décourager les gens à venir «à cause du Covid et des manifestants», a martelé le directeur de campagne Brad Parscale dans un communiqué, dans lequel il se demandait s'il valait bien la peine d'accréditer les journalistes pour couvrir ces événements.