Cette année, la Fête de la musique s’est tenue peu après le relâchement lié à l’épidémie de coronavirus en France. Bien que certaines restrictions sanitaires restent toujours en vigueur, comme l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, des villes françaises, dont Paris, ont connu une célébration d’ampleur plus qu’importante avec quelques troubles et une vaste intervention policière. Notre correspondant a suivi la situation de près dans la capitale.
Près du canal Saint-Martin, dont les abords étaient bondés, les policiers ont dû intervenir pour repousser la foule festive.
La police a également procédé à quelques interpellations. Une séquence présente un homme plaqué au sol par un groupe d’agents des forces de l’ordre:
Une autre interpellation a dégénéré en une altercation, lorsqu’un homme a résisté à la police en tentant de s’enfuir. Les policiers ont eu recours à la force pour l’arrêter, provoquant l’intervention d’autres personnes:
Des foules en train de danser et chanter ont également été remarquées rue du Paradis et rue des Archives dans Le Marais.
À Ménilmontant (XXe), sur une petite place connue pour ses bars, les vendeurs de merguez étaient de sortie avec des tables dressées sous des chapiteaux pour se protéger de la pluie. Pas de masques dans le public, seuls les vendeurs en portaient, précise l’AFP.
Tensions nocturnes
Plus tard dans la nuit, des tensions ont éclaté aux Invalides nécessitant l’usage du gaz lacrymogène et des tirs de LBD de la part des policiers, qui avaient d’abord été la cible de projectiles et bouteilles.
D’autres villes concernées
La Fête de la musique s’est également déroulée dans d’autres villes du pays, dont Strasbourg ou encore Nantes. Dans cette dernière, la célébration a été marquée par un anniversaire funeste: celui de la mort il y a un an de Steve Maia Caniço lors d'une opération policière controversée à la fin d'une soirée électro.
Ainsi, une marche blanche rassemblant plusieurs milliers de personnes (2.600 selon la police) s'est tenue à Nantes, partie du château des Ducs de Bretagne pour rejoindre l'endroit en bord de Loire où s'était noyé cet animateur périscolaire de 24 ans après une intervention de la police pour disperser des fêtards.