Bien qu’Emmanuel Macron n’ait pas encore évoqué officiellement le remaniement ministériel, les rumeurs vont bon train. Selon le Journal du Dimanche, c’est le maintien de Christophe Castaner qui suscite des interrogations. Celui-ci explique toutefois au Parisien ne pas souhaiter lâcher le ministère de l'Intérieur.
S'il reconnaît qu'il «y a eu des tensions», Christophe Castaner n'a «jamais eu le sentiment d'être lâché par la base».
«Il y a des petites révolutions qui passent sous les radars, mais qui montrent que ce ministère est tenu», ajoute-t-il.
«Je souhaite rester ministre de l'Intérieur», assure l'intéressé avant d'ajouter qu' «aucun ministre n'est propriétaire de sa fonction. C'est une décision qui ne m'appartient pas».
«Le nombre de personnes qui rêvent du poste sera toujours plus élevé que ceux qui siégeront dans ce fauteuil. Tous ceux qui se prononcent sur un remaniement ne savent rien», ajoute Christophe Castaner.
Quant à la question d'une différence de ligne avec son secrétaire d'État Laurent Nuñez, il l'évacue, se déclarant «pas dupe». «À chaque fois que l'on a tenté de m'affaiblir, on a évoqué la promotion de Laurent et tenté de nous opposer. À chaque fois, cela a échoué», dit-il.
Des rassemblements partout en France
Depuis le 8 juin, des policiers organisent des rassemblements partout en France pour protester contre l'annonce par Christophe Castaner de l'abandon prochain de la technique d'interpellation dite «clé d'étranglement», après un week-end de mobilisations contre les violences policières.
Le ministre avait également demandé la suspension de policiers en cas de «soupçon avéré» de racisme, avant de reconnaître une maladresse.