Mardi 16 juin, une vaste opération de police judiciaire s’est déroulée à Nancy, en Meurthe-et-Moselle, menant au démantèlement d’un grand réseau de trafic de drogue, a rapporté France Bleu. Les enquêteurs ont pris les trafiquants sur le fait, en train de recouper de l’héroïne, et ont interpellé 11 personnes au total.
Près de 160 gendarmes et policiers ont été mobilisés dans cette opération. Les perquisitions dans plusieurs domiciles des «quartiers bourgeois» de la ville ont mené à la saisie de plusieurs kilogrammes d’héroïne, de cocaïne et de cannabis pour une valeur à la revente estimée à deux millions d’euros.
Près de 200.000 euros de biens en argent sur des comptes, en liquide et en véhicules ont aussi été saisis. Les malfaiteurs étaient lourdement armés, en témoignent les armes de guerre retrouvées sur place: fusils-mitrailleurs, fusils d’assaut, fusils à pompe, pistolets et révolvers. Les enquêteurs envisagent également de confisquer des biens immobiliers.
Sur les 11 hommes interpellés, âgés d’entre 20 et 40 ans, 10 ont été placés en détention, le dernier sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur de la République de Nancy lors d’une conférence de presse vendredi 19 juin.
La plus grosse affaire dans la région
Gendarmes et policiers se sont félicités d’avoir démantelé un réseau qui se situait «au sommet d’une pyramide», et qui fournissait notamment de l’héroïne en provenance des Pays-Bas sur «l’ensemble de la Lorraine». «Une affaire d'envergure, c'est une des plus importantes affaires de trafic de stupéfiants démantelé depuis les trois dernières années. Il suffit de se rapporter aux quantités saisies pour s'en rendre compte», a affirmé le procureur.
Les enquêteurs se trouvaient sur leur piste depuis un règlement de compte datant de 2016, et qui s’est finalement concrétisé. Toujours d’après le procureur, il s’agissait d’un réseau de «grossistes» qui fournissaient non pas des petits revendeurs, mais des semi-grossistes. Les trafiquants étaient «des gens aguerris, déjà condamnés pour du trafic de stupéfiants» et qui «en vivent plutôt bien», au vu de leur «niveau de vie assez élevé».