Un professeur de théologie condamné dans le Bas-Rhin pour détention d'images pédopornographiques

Le tribunal correctionnel de Saverne a condamné un professeur de théologie à un an de prison ferme pour détention de plusieurs milliers d'images pédopornographiques, a appris l’AFP de sources concordantes.
Sputnik

Un enseignant de théologie protestante à Strasbourg et Oxford a été condamné jeudi 18 juin par le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin) à un an de prison ferme pour détention de plusieurs milliers de vidéos et autres images pédopornographiques.

Un réseau de pédopornographie démantelé en Espagne, 3.000 ans de prison requis contre les accusés
Aucun mandat de dépôt n'a été prononcé contre cet ancien pasteur belge de 61 ans, domicilié dans la région de Saverne et qui a reconnu les faits, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Saverne, Philippe Vannier.

La peine de prison de ce théologien qui enseigne à la faculté de théologie protestante de Strasbourg ainsi qu'à Oxford, jusque-là inconnu de la justice, sera «aménageable» par le juge d'application des peines, a-t-il ajouté.

Le tribunal, qui a largement suivi les réquisitions du parquet, a également prononcé à son encontre une obligation de soin de trois ans ainsi qu'une inscription au fichier des délinquants sexuels, a précisé M.Vannier.

Il lui est également «interdit d'exercer des fonctions qui le mettent habituellement en contact avec des mineurs», a encore indiqué le magistrat, selon lequel le parquet de Saverne «va aviser le recteur» de l'académie de Strasbourg de cette condamnation.

Selon une source judiciaire, le sexagénaire n'avait pas encore décidé vendredi après-midi s'il faisait ou non appel.

Détection des images téléchargées

Jugé en comparution immédiate, ce père de quatre enfants comparaissait pour avoir téléchargé, entre 2014 et mai 2020, un millier de vidéos et 27.000 images à caractère pédopornographiques.

Disparu depuis plus de 2 ans, un garçon est retrouvé dans le placard d’un individu suspecté de pédopornographie
Certaines images évoquaient «des scène de viols», a expliqué M.Vannier.

Selon une source judiciaire, ses téléchargements fréquents avaient fini par être remarqués par les policiers du laboratoire d'investigation opérationnelle du numérique (LION) de Strasbourg, spécialisé dans la cybercriminalité.

Selon le quotidien régional Les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'homme a évoqué à la barre «un jardin secret, en contradiction avec [lui]-même», reconnaissant être tombé dans un engrenage.

Son avocate, Me Géraldine Gostel, avait demandé que son client ne soit pas incarcéré, en insistant sur le fait qu'il avait consulté «de son plein gré» un psychiatre et qu'il présentait «peu de risque de récidive».

Discuter