Des membres de la police judiciaire de la région du Littoral ont mis aux arrêts, lundi 15 juin, trois «faux Samuel Eto’o», indiquent plusieurs médias en ligne, dont le site Orange Football Club. Les suspects sont accusés d’avoir usurpé l’identité du quintuple Ballon d’or africain pour subtiliser de l’argent à ses nombreux fans sur les réseaux sociaux.
Dans un post sur son compte Facebook, Martin Camus Mimb, journaliste camerounais réputé proche de Samuel Eto’o, a précisé que ces présumés cybercriminels «opéraient depuis Foumban, à l’ouest du Cameroun. Et usurpaient l’identité de Samuel Eto’o pour abuser des gens sur les réseaux sociaux.»
De son côté, l’ex-international camerounais, coutumier du fait, n’est pas resté insensible à cette énième manipulation, qui ternit une fois de trop son image. Sur son compte Facebook, l’ancien joueur du FC Barcelone a mis en garde d’éventuels escrocs qui se rendraient coupables de telles pratiques.
Au Cameroun, la pratique de l’arnaque sur les réseaux sociaux, à travers l’usurpation d’identité est devenue monnaie courante. Stars des médias, de la musique, du cinéma ou haut commis de l’État voient assez souvent leur identité utilisée par des inconnus pour arnaquer les citoyens. Réagissant au sujet de la recrudescence de ce phénomène, Kevin Monkam spécialiste de la cybersécurité, souligne à Sputnik que
«La montée en puissance de la cybercriminalité est une conséquence de la complexification et de l’interconnexion des systèmes d’information. Les cybercriminels usent de techniques d’anonymat de plus en plus sophistiquées et au final, on se retrouve dans une spirale infinie de chasseurs et de proies», explique cet ancien hacker camerounais, reconverti dans la cybersécurité.
L’interpellation de ces trois faux Samuel Eto’o rentre donc dans le cadre d’une mission d’assainissement des plateformes digitales. Dans la même veine, les propagateurs de fausses nouvelles via les réseaux sociaux sont aussi visés.