Le secrétaire général de l'Otan a annoncé le 18 juin l'ouverture d'une enquête sur l'incident dénoncé par la France avec des navires turcs lors d'une opération de contrôle de l'embargo de l'Onu sur les livraisons d'armes à la Libye.
«L'incident en Méditerranée a été abordé en réunion par plusieurs alliés. Nous avons fait en sorte que les autorités militaires de l'Otan enquêtent sur l'incident afin de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé», a déclaré Jens Stoltenberg à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance.
Jens Stoltenberg a par ailleurs insisté sur la nécessité de respecter l'embargo des Nations unies.
«L'Otan soutient la mise en œuvre de la décision de l'Onu d'imposer un embargo sur les armes à la Libye. Nous soutenons les efforts de l'Onu pour trouver une solution au conflit», a-t-il déclaré.
«Acte extrêmement agressif»
Un navire français participant à une mission de l'Otan en Méditerranée a récemment fait l'objet d'une manœuvre «agressive» de la part de frégates turques, a révélé mercredi 17 juin le ministère français des Armées, dénonçant une affaire «très grave» impliquant un partenaire de l'Alliance.
Alors qu'il cherchait à identifier un cargo suspecté de transporter des armes vers la Libye, le bâtiment a fait l'objet de trois «illuminations radar» de la part d'un des navires turcs, «un acte extrêmement agressif qui ne peut pas être l'acte d'un allié vis-à-vis d'un navire de l'Otan», a-t-il été constaté au ministère des Armées.