L’exécutif veut faire adopter la réforme des retraites avant la fin du quinquennat, assure LCI

Selon les informations de LCI, l’exécutif souhaiterait remettre en avant la réforme des retraites et la faire adopter avant 2022. Il reste toutefois ouvert aux discussions, notamment sur la durée de cotisation et l’âge pivot.
Sputnik

Suspendue le 16 mars à cause de l’épidémie de coronavirus, la réforme des retraites va bientôt faire son grand retour. L’exécutif souhaiterait aller jusqu’au bout de son projet et la faire adopter avant la fin du quinquennat, a rapporté LCI.

D’après les informations de la chaîne, Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont prêts à «repenser» la réforme en discutant à nouveau avec les syndicats. Ils pourraient notamment négocier la durée de cotisation et l’âge pivot, mais ne bougeront pas sur le système à points et la suppression des régimes spéciaux.

Si elle empêche un pacte républicain, «la réforme des retraites devra être mise de côté», estime Le Gendre

Bien que ce projet de loi ait engendré des mobilisations massives dans le pays au mois de décembre, le chef de l’État, qui a promis cette réforme depuis la campagne présidentielle, serait toujours «convaincu de ses avantages pour les travailleurs les plus précaires».

La réforme des retraites a été adoptée à l’Assemblée nationale fin février après un recours controversé au 49-3. Sa suspension en mars dernier avait rassuré les syndicats, qui la pensaient enterrée. Mercredi 10 juin, les députés ont remis le sujet sur la table en donnant le feu vert à une loi proposée par le PCF, prévoyant de revaloriser la retraite des agriculteurs à hauteur de 85% du Smic.

Réactions des syndicats et du patronat

Dès le lendemain, les principaux représentants des organisations patronales et syndicales se sont réunis en visioconférence pour évoquer ce sujet sensible. «L'avenir de cette réforme, c'est le placard, c'est là qu'elle sera le mieux», a réagi François Hommeril, président de la CFE-CGC, craignant que le pays ne se retrouve de nouveau «à feu et à sang».

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, abonde: «On n'a pas changé d'avis: on considère que cette réforme est mauvaise». Laurent Berger, de la CFDT, affirme quant à lui que «ça n’a aucun sens de se remettre sur la figure à la rentrée sur ce sujet-là». Même constat du côté du président de la CFTC, Cyril Chabanier, lequel estime «le climat social ne s’y prête pas».

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